La Direction de la surveillance du territoire (DST), dirigée par le Commissaire Inza Diomandé depuis la prise du pouvoir par Alassane Ouattara, est en passe de devenir le plus grand centre de tortures et autres traitements inhumains de détenus politiques. Un agent de cette cellule s’est confié au Nouveau Courrier après l’arrestation de Koua Justin.
Il nous a raconté la traque de celui que les sécurocrates du régime appelaient «l’épervier», qui a duré plusieurs jours et connu des ratés retentissants, notamment à Aboisso et à Daloa. « C’en était trop, il fallait laver ce qui était considéré par les nôtres comme un affront. Sa cavale devait prendre fin, parce que l’autorité en était irritée », nous a expliqué cet agent.
L’article de Frank Toti (disponible ce samedi en format papier en Côte d’Ivoire et en version électronique pour nos abonnés) rapporte les confessions profondément inquiétantes de l’agent de la DST. Lequel raconte comment les services d’Hamed Bakayoko ont tenté de «briser» le secrétaire national de la jeunesse du Front populaire ivoirien (JFPI) par des méthodes de torture physique et morale qu’il décrit – et qui sont dignes des pires dictatures.
L’agent de la DST s’est aussi exprimé sur l’endroit où sont détenus Jean-Yves Dibopieu, ex-membre de la galaxie patriotique, arrêté le 5 février au Ghana et extradé le 6 février 2013, et le Dr Konan Patrice dit Dr Saraka, médecin particulier de Blé Goudé et membre du Comité central du Cojep. Il évoque le régime auquel ils sont soumis (alimentation, hygiène) et leur état d’esprit général.
Achetez Le Nouveau Courrier 821 en kiosque. Abonnez-vous à la version numérique en cliquant ici !
Cet article a été vu 3366 fois
Commentaires
comments